Le 26 Mai dernier, vers 1h du matin, Stacy CHARLUET, alcool et stupéfiant dans le sang, était sortie de la route au volant de sa C3. L’un de ses quatre passagers, une adolescente de 14 ans, avait perdu la vie. Le parquet avait requis 4 ans ferme, avec maintien en détention.
Ils étaient nombreux, les proches de Loyola, dans la salle d’audience ce lundi, à NANCY. Cette adolescente de 14 ans est décédée le 26 mai dernier, à TOUL, suite à un dramatique accident de voiture. Il était une heure du matin quand la Citroën C3 conduite par Stacy CHARLUET, 22 ans, est sortie de la route dans une longue ligne droite, sur la D904, à la sortie de TOUL, en direction de Ménil-La-Tour, et a terminé sa course dans un talus après avoir fait un tonneau.
A bord du véhicule conduit par la jeune prévenue, quatre autres personnes. Anaïs, son copain et leur enfant âgé d’un an et demi mais aussi Loyola, la sœur d’Anaïs, qui décédera en fin d’après-midi.
Les affaires d’homicide involontaires sont parfois « la faute à pas de chance » mais pas dans le cas présent.
Selon un expert, Stacy conduisait à 78 km/h dans une « zone 30 » et les trois passagers à l’arrière n’avaient pas leur ceinture de sécurité. Éminemment plus grave, l’aide-soignante au volant, avait consommé de l’alcool (0,27 mg/l d’air expiré), du cannabis et de l’ecstasy…
Dans le box, écrouée en préventive depuis les faits, Stacy, avait une voix fluette qui ressemble à celle d’un enfant, passe son temps à pleurnicher derrière son masque. Le discours est quasiment inaudible.
Elle aurait fait un écart après avoir vu le chat sur la chaussée, une version que ne confirme absolument pas Charlie, le compagnon d’Anaïs, qui était son passager avant.
Sur l’alcool et les stups, elle admet avoir été « inconsciente ». A souligner qu’elle a quand même donné dans la soirée un quart de cachet d’ecstasy à Loyola, 14 ans…
Conseil des proches, Maîtres Yann BENOIT et MOREL évoquent « une tristesse, mais aussi une incompréhension. il était si simple d’éviter cet accident. »
Le procureur FLEURY requiert 4 ans ferme, avec maintien en détention, pour cette jeune conductrice « qui a fui ses responsabilités ». « Le ministère public se doit de mettre fin à ces comportements. Vous avez une mort sur la conscience! ».
Maître FERRY-BOUILLON évite le pire à sa cliente. Jugement : 3 ans dont 2 avec sursis probatoire, annulation du permis avec interdiction de le repasser durant 5 ans. Le tout sans mandat de dépôt. Un miracle…
https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2021/06/28/homicide-involontaire-un-an-ferme-pour-la-jeune-conductrice